Participation égyptienne au 28ème sommet africain
Allocution du président Al-Sissi
mercredi، 01 février 2017 - 04:35

Monsieur le Président
Frères et Sœurs, les chefs d'État et de gouvernement des pays frères africains
Madame la Présidente de la Commission de l'Union africaine
Je suis heureux, tout d'abord, d'exprimer mes sincères remerciements pour tous les efforts que vous avez déployés au cours du présent Sommet, afin qu'il aboutisse à des recommandations et décisions efficientes renforçant notre travail commun et reflétant la vision de notre continent et les aspirations des peuples africains, en rapport avec un certain nombre de questions prioritaires sur l'arène africaine et internationale, entres autres le sujet du changement climatique, devenu l'un des points les plus importants sur l'ordre du jour international , étant étroitement lié à nos efforts inlassables, en vue de parvenir à un développement durable, et en raison de ses retombées délétères sur des secteurs vitaux de nos économies africaines, en particulier ceux de l'agriculture et de l'énergie .
Mesdames et messieurs
J'ai eu l'honneur, au cours des deux dernières années, d'assumer la responsabilité de coordonnateur des travaux du Comité des chefs d'Etat et de gouvernement africains sur le changement climatique "CAHOSC ", cette période ayant été témoin de réunions internationales intensifiées exigeant des préparatifs sur le plan national et une coordination à l'échelle régionale adéquats, en vue d'assurer la formulation de la position commune africaine sur les diverses questions liées au changement climatique. A la tête de ces réunions, vient la COP21 , Conférence des Etats parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques tenue à Paris, ayant parvenu à l'Accord de Paris, en décembre 2015, qui jette les fondements de la gestion collective internationale vis-à-vis du changement climatique dans la période à venir, dans l'espoir de renforcer les efforts susceptibles de riposter à ce phénomène, de contribuer à en minimiser les effets néfastes et, dans le même temps, assurer l'équilibre avec le droit légitime des pays en développement dans la mise en œuvre de leurs plans de développementaux. Suivit notre réunion à la 22ème COP sur le Changement climatique à Marrakech, Maroc, avec pour objectif de prendre les premières mesures pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris .
Bien que nous estimions les avantages obtenus par l'Accord de Paris, dont , en premier lieu, l'engagement de la communauté internationale de mobiliser les efforts pour maintenir l’augmentation de la température mondiale nettement en dessous de 2°C , tout en fournissant l'appui nécessaire à la mise en œuvre de cet objectif , nous sommes toutefois conscients que l'Accord soulève des défis que nous devons prévoir et qui exigent des préparatifs pour les relever . Entre autres, garantir que notre engagement à l'égard des procédures nécessaires pour la lutte contre le changement climatique n'entrave pas nos efforts nationaux pour parvenir au développement économique ni n'alourdit nos budgets nationaux limités de charges supplémentaires en raison du manque de financement, de technologie respectueuse de l'environnement ou de capacités nationales qualifiées .
Je voudrais également insister sur la nécessité de travailler pour que l'Accord de Paris, ainsi que toutes les résolutions adoptées sur la lutte contre le changement climatique, ne conduisent pas certains pays à prendre des mesures, collectives ou unilatérales, telles les taxes sur le carbone, l'application des normes de l'empreinte carbone, ou autres, dont les effets seraient néfastes sur les exportations des pays en développement, causant de graves dommages à des secteurs vitaux dans nos pays, en particulier l'agriculture et les transports .
Mesdames et messieurs
Comme chacun le sait, notre continent africain est le continent le moins responsable de l'aggravation du phénomène du changement climatique, toutefois, il en est le plus affecté, payant le prix le plus élevé en raison de sa nécessité de s'adapter à ses effets, ce que nous voyons et vivons à l'heure actuelle, tant en termes de vagues de sécheresses et de désertification, le rétrécissement du lac Tchad en est un exemple évident, qu'en termes d'élévation du niveau de la mer que l'on voit dans les deltas de nos fleuves africains, y compris le Nil, ou en termes de secteurs essentiels de l'économie et d'activités centrales de la population négativement affectés, tel le secteur de l'agriculture en raison des vagues de sécheresse et des inondations, à l'instar de ce qui se produit dans le sud et l'est du continent africain.
D'où la nécessité que nous avions de joindre nos efforts et coordonner nos positions, en vue de préserver nos intérêts au cours du processus des négociations internationales. En effet, nous avons réussi, au cours des deux dernières années, à renforcer les liens et la coordination entre nos mécanismes africains chargés du changement climatique, notamment entre le groupe des négociateurs africains, présidé par la République sœur de Mali, la Conférence des ministres africains de l'environnement "AMCEN" dont l'Egypte assume la présidence, et le Comité des chefs d'Etat africains "CAHOSC", où la coordination et la consultation continues entre ces différents cadres ont réussi à rendre le continent africain l'un des principaux blocs de négociation dans le changement climatique, sur la base des capacités de ses enfants, tant dans le cadre du groupe des négociateurs africains, qu'en tant que groupe de négociateurs des pays les moins développés. Aussi, je tiens à remercier tous les négociateurs africains, tant au sein du groupe africain , qu'au sein du groupe des pays les moins développés, pour leurs efforts concrets à cet égard .
En outre, dans un effort pour développer une contribution effective de l'Afrique à cet effort international, le groupe de négociateurs africains en collaboration avec la Conférence des ministres africains de l'environnement, a rédigé deux initiatives: la première relative à la promotion de la génération de l'énergie renouvelable en Afrique, dans l'objectif de générer environ 30 GW à partir de sources renouvelables d'ici 2020, et 300 GW d'ici 2030, et la seconde destinée à soutenir les besoins de nos pays africains pour l'adaptation aux changements climatiques, ces deux initiatives dont j'ai eu l'honneur d'annoncer le lancement en 2015, et dont nous espérons bientôt la mise en œuvre après la rédaction des documents juridiques nécessaires. Dans ce contexte, je voudrais saisir cette occasion pour adresser mes remerciements à mon frère, Son Excellence le Président Alpha Condé, Président de notre sœur la Guinée pour ses efforts continus pour activer l'initiative sur l'énergie renouvelable, ainsi que pour les efforts de la Banque africaine de développement et la Commission de l'Union africaine pour leur appui à nos Etats africains dans ce contexte .
Mesdames et messieurs
Le "CAHOSC" représente le cadre de haut niveau pour la promotion et l'appui de la position africaine sur le changement climatique. J'ai veillé, au cours des deux années de ma présidence du Comité, à renforcer les cadres de la coordination aux différents niveaux africains et à assurer une large participation aux consultations sur ses questions. Je profite de cette occasion pour présenter mon rapport sur l'activité du Comité dans divers domaines, y compris les négociations sur les changements climatiques à Paris et à Marrakech, les efforts de la Conférence des ministres africains de l'environnement sur le changement climatique, l'activité du groupe d'experts africains, ainsi que les progrès réalisés dans le renforcement des activités du Fonds vert pour le financement du changement climatique et l'évolution des différentes initiatives africaines .
J'ai , de même, été soucieux de formuler un certain nombre de recommandations , contenues dans le rapport, liées à des thèmes prioritaires, dont le rôle de la Conférence des ministres africains de l'environnement, et la manière de renforcer le rôle du "CAHOSC" à l'avenir pour lui assurer la continuité du soutien présidentiel et le transfert des expériences entre nos pays africains, outre le projet de résolution soumis sur le changement climatique. Je vous invite à adopter la résolution annexée sur la question du changement climatique, ainsi qu'à adopter mon rapport qui vous est soumis, et les recommandations et messages clés discutés et adoptés lors de la réunion du comité ce matin, qu'il renferme .
Mesdames et messieurs
Je voudrais conclure en félicitant mon frère Son Excellence le Président Ali Bongo, Président du Gabon, en tant que nouveau coordonnateur du Comité, exprimant mes sincères souhaits de succès dans sa mission , affirmant mon plein engagement et celui de l'Egypte de fournir tout le soutien possible à son Excellence et à l'Etat du Gabon frère .
Merci .
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