L’Egypte et l’Iraq sont liés par des relations historiques qui remontent au début du siècle passé, lorsque les deux pays ont décroché leur indépendance après avoir été soumis à la colonisation britannique. Des relations diplomatiques ont été nouées entre eux, d’autant plus qu’ils ont été parmi les fondateurs de la Ligue arabe pendant les années 40 du siècle écoulé. Depuis, les deux pays ont conclu nombre d’accords économiques, dont l’accord sur le marché arabe commun, en plus des accords militaires, dont l’accord de la défense arabe conjointe et le projet de l’unité tripartite.

Les relations politiques

Les relations politiques bilatérales sont passées par des flux et des reflux, selon les régimes en vigueur et les chefs d’Etat au pouvoir, ce qui a entraîné un retard dans la mise en œuvre des projets conjoints, susceptibles de faire naître des relations naturelles entre les deux pays.

Cependant, l’Egypte a l’avantage d’avoir conseillé le régime déchu en Iraq de reconsidérer la situation politique de la région, surtout lors de l’invasion du Koweït et de la dernière guerre.

L’attitude de l’Egypte vis-à-vis de la nouvelle Iraq :

Après la chute du régime iraquien, le 9 avril 2003, l’Iraq a commencé à récupérer sa position dans son milieu arabe et international, d’où les visite rendues au Caire par de nombreuses personnalités iraquiennes.

Au fur et à mesure que se développait le processus politique en Iraq, les milieux politiques égyptiens ont petit-à-petit repris confiance à la situation politique en Iraq.

En juin 2005, l’Egypte a présidé la Conférence ministérielle, tenue à Bruxelles. Au cours de cette Conférence, le ministre égyptien des Affaires étrangères a annoncé que son pays est engagé à assurer toute forme d’aide au peuple iraquien pour reconstruire ses institutions nationales. Il a affirmé que le processus politique en Iraq doit comprendre toutes les sectes iraquiennes sans exception, afin de réaliser la stabilité du peuple iraquien.

En juillet 2005, les relations bilatérales ont été ébranlées suite à l’enlèvement et la décapitation de l’ambassadeur égyptien en Iraq Ihab al-Charif par des éléments armés inconnus.

Par la suite, le Caire a essayé de fournir son soutien à l’Iraq par le biais des réunions des ministres des Affaires étrangères, notamment après le succès de la Conférence élargie des pays voisins de l’Iraq et l’émission du Pacte international avec l’Iraq à Charm el-Cheikh en 2007.

Le gouvernement de l’unité nationale en Iraq a réalisé des réussites successives et la situation sécuritaire s’est améliorée, grâce au plan de l’application de la loi et à la campagne de réurbanisation. Du coup, l’attitude du Caire a radicalement changé pour acheminer vers le développement des relations bilatérales.