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Efforts de renforcement de la position de la femme égyptienne

mercredi، 16 septembre 2009 12:00

L’Egypte a déployé, durant les dernières années, des efforts assidus sur la voie de la modernisation et de la promotion de la position de la femme. Ces efforts ont compris plusieurs mesures visant à renforcer les potentialités de la femme sur le plan politique, économique et social.
 
Des institutions susceptibles de réaliser cet objectif ont été créées, et des mesures ont été prises en vue d’éliminer tout aspect de discrimination contre la femme, de réaliser une réforme législative concernant ses positions, de modifier les valeurs et les conceptions sociales qui ont une  influence négative sur la femme, et  de relancer  son rôle aux niveaux international et régional.
 
L’Etat est convaincu que le développement global ne peut se réaliser dans notre société qu’à travers la participation positive de la femme qui représente la moitié de la société. La femme cherche toujours à réactiver sa contribution à la vie publique et à adopter des politiques tendant à renforcer sa position économique, sociale et politique.
 
Les femmes ne représentent pas un secteur ou une catégorie homogène, mais elles varient selon l’âge, l’éducation , la profession et le niveau d’enseignement. Elles varient aussi selon les intérêts et les besoins. Il est donc important de formuler et d’adopter des politiques qui se caractérisent par l’intégrité, qui se conforment à toutes les catégories de femmes et qui répondent à leurs divers besoins.
 
Le renforcement des potentialités de la femme est un processus global qui requiert la coopération de tous les organs et institutions de l’Etat aussi bien que  ceux de la société civile. C’est pourquoi, les politiques prévues donnent à la femme une grande autorité insistent  sur le principe de participation et de coopération entre le gouvernement et la société civile pour l’élaboration, la mise en exécution et l’évaluation de ces politiques.
 
A la lumière de la conception précitée, les politiques concernant la femme visent à réaliser les objectifs suivants :
1-       Insérer les causes de la femme dans toutes les politiques générales pertinentes.
 
2-       Assurer la participation économique, sociale et politique de la femme.
 
3-       Elargir la participation de la femme à la vie publique.
 
4-       Lutter contre toute forme de discrimination à l’encontre de la femme.
 
Durant les dernières années, l’Etat a adopté des politiques qui visent à intégrer la femme dans plusieurs domaines. Parmi ces politiques figurent :
1-     La création du conseil national de la femme et du conseil national de la maternité et de l’enfance. Par de tels conseils, l’Etat cherche à combler les lacunes et à favoriser les chances de participation de la femme à la vie publique, économique et sociale, et à renforcer sa participation au processus du développement.
 
2-     La lutte contre la discrimination s’est concrétisée par la nomination de la femme au poste de juge conformément au décret présidentiel de janvier 2003. La loi de la nationalité a également  a été amendée de manière à assurer la nationalité égyptienne aux enfants nés d’un père égyptien ou d’une mère égyptienne sans restriction.
 
3-     Promulgation d’une loi pour la création d’un tribunal de famille qui préserve la sécurité de la famille égyptienne en général et celle de la femme égyptienne en particulier. Ce tribunal peut juger rapidement les procès concernant les statuts personnels.
 
4-     Promulgation de la loi N. 11 de l’an 2004 pour la création d’un Fonds de sécurité sociale de la famille qui garantit à la femme égyptienne l’obtention régulière d’une pension. Les ressources financières du Fonds sont assurées de façon régulière et stable pour prévenir l’éparpillement  de la famille. La position sociale de la femme a été insérée dans le plan quinquennal (2002-2007).
 
De multiples efforts ont été déployés pour accorder à la femme la chance de participer à la vie politique. Ces efforts ont abouti à la création du conseil national de la femme qui, à son tour, a créé un centre de formation consacré à la participation politique pour donner la chance à des cadres féminins jouissant de compétences politiques, techniques et administratives de participer aux élections parlementaires ou aux élections des conseils locaux.
 
Les efforts du conseil s’harmonisent avec ceux du ministère de l’intérieur et des associations civiles et facilitent aux femmes l’obtention de bulletins de vote et de cartes d’identité codifiées.
Le gouvernement propose des politiques qui visent à insérer la femme aux domaines suivants :
 
Premièrement : Participation de la femme aux petites entreprises :
Le gouvernement œuvre en vue de réaliser la participation de la femme au domaine économique. L’activation de la participation de la femme égyptienne aux petites entreprises acquiert une grande importance, vu les domaines multiples auxquels la femme peut contribuer, tels les projets micros pour la femme rurale et pauvre, ceux des industries alimentaires, des services et de la technologie des informations.
 
Ce fait a favorisé la contribution de la femme  à la force laborieuse et à la lutte contre le chômage, et par conséquent à l’augmentation des capacités productives de la société.
Le gouvernement adopte nombre d’orientations et de politiques visant à relancer la participation de la femme aux petites entreprises à travers les mécanismes suivants :
 
a- Fonds social du développement :
Les rapports du Fonds social et de l’appareil de développement des petites entreprises indiquent la baisse du taux d’exploitation de ces emprunts par la femme, ce qui nécessite davantage d’efforts pour insérer la portée sociale aux programmes du Fonds et soutenir le rôle de l’unité sociale relevant du Fonds afin de favoriser les chances de participation de la femme aux petites entreprises.
 
b- Rôle du ministère des affaires sociales (Programme des familles productives) :
Le programme des familles productives relevant du ministère des affaires sociales, est l’un des projets pilotes des entreprises petites et micros consacrées à la femme. Il contribue à la lutte contre la pauvreté et à la hausse du niveau de vie. Ce programme tire profit des compétences artisanales et manuelles existantes dans les provinces d’Egypte.
 
 1,5 millions de familles ont profité de ce projet, depuis son début en 1964 et en profitent jusqu’à présent. Ce projet est financé par l’Etat, par le Fonds social et par les associations non gouvernementales, sans omettre les sources du secteur privé. Le programme leur assure des services de formation, des compétences techniques et des matières et appareils indispensables.
 
Ce projet assure également des crédits, des services du marché par l’organisation d’expositions permanentes, provisoires et saisonnières, et des services techniques et d’orientation à travers le centre de conception, de modèles et d’entraînement aux activités rurales. 3400 centres de formation relevant du ministère assurent le développement des potentialités. Le gouvernement met l’accent sur la nécessité de substituer, renouveler et évoluer ces centres.
 
Politiques de soutien à  la participation politique de la femme :
En dépit des acquis réalisés dans le domaine de la participation politique, l’Etat est conscient des entraves qui empêchent la participation efficace de la femme à la vie politique. Le gouvernement adopte, par conséquent, des politiques visant à faire face à ces entraves, dont les plus importantes sont : la modernisation des modes de gestion du processus électoral de sorte à le rendre plus compétent, plus minutieux et plus influent sur l’activation de la participation politique tant des femmes que des hommes.
 
 Le gouvernement cherche à accélérer l’accomplissement des démarches qui renforcent la compétence du processus électoral, y compris :
 
-         Accomplir la base de données des tableaux électoraux, de sorte à assurer l’assainissement et la modernisation de ces tableaux.
 
-         Réactiver les mesures et intégrer des amendements législatifs indispensables.
 
-         Mettre des limites aux dépenses sur les campagnes électorales.
 
-         Chercher les meilleurs systèmes électoraux pour soutenir la participation de la femme et assurer l’augmentation de la représentation féminine dans les conseils parlementaires.
 
Politique médiatique pour changer les valeurs et les concepts qui ont une influence négative sur les positions de la femme et le développement de la société :
L’Etat déploie des efforts médiatiques dans le cadre de l’intérêt accordé aux causes de la femme. Un changement spécifique a également eu lieu relativement aux problèmes féminins négligés par les mass médias, et en présentant des modèles positifs de la femme égyptienne.
 
 L’Etat est convaincu par l’importance de promovoir ces efforts par une politique intégrée qui vise à changer les valeurs et les concepts et qui influe négativement sur la position de la femme et sur le développement de la société.
 
Ces politiques médiatiques comprennent les éléments suivants :
a- Evolution de la conception médiatique concernant les causes de la femme.
 
b- Evolution du discours médiatique pour modifier le concept de la société sur la femme, et sa discrimination basée sur le genre.
 
Vers une loi unifiée des statuts personnels:
 
Plusieurs acquis législatifs ont été réalisés au cours des dernières années à l’égard de la situation de la femme et de la famille en Egypte, y compris:
 
-         La loi N.1 de l’an 2004 qui stipule le devoir de mettre en ordre quelques mesures de jugement du statut personnel, ce qui représente un élan spécifique et civilisateur dans la modernisation des procédures des procès du statut personnel, la réduction des frais de jugement, la simplification des mesures, outre l’adoption du droit de Kholea et de divorce dans le mariage sous seing privé.
 
-         La loi du tribunal de la famille N.10 de l’an 2004, mise en vigueur le 1er octobre 2004, facilite le jugement des procès relatifs au statut personnel et l’exécution des jugements.
 
-  La loi N.11 de l’an 2004 qui stipule la création d’un Fonds de sécurité sociale de la famille, garantit la mise en exécution des jugements de la pension alimentaire, de sorte à assurer à la famille un minimum de stabilité financière.
 
-  Les amendements de la loi sur la nationalité en 2004 réalise l’égalité constitutionnelle entre le père et la mère quant à accorder la nationalité aux enfants.
 
Si ces lois constituent un important développement législatif sur la voie  de la simplification des procédures de jugement, ce développement est prévu devenir plus efficace par l’unification de toutes les lois relatives au statut personnel, pour que la modernisation législative des statuts soit accomplie sous tous ses aspects.

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